Peter Kubelka: I met Brakhage the first time in 1958, on the occasion of the World Exhibition in Brussels, which included an experimental film competition. Of course, you know I always hated the word “experimental” – because I simply consider myself a filmmaker, period.
ON PALESTINE
Intersectionality and Peace
Peter Kubelka in conversation with Eve Heller and Peter Tscherkassky
Peter Kubelka: I met Brakhage the first time in 1958, on the occasion of the World Exhibition in Brussels, which included an experimental film competition. Of course, you know I always hated the word “experimental” – because I simply consider myself a filmmaker, period.
With a short note written by David E. James
Dossier coordonné par Judith Langendorff et Benjamin Léon
Des chercheurs de différentes disciplines (théorie du cinéma, photographie, arts plastiques, littérature, culture visuelle) interrogent les expériences du nocturne, de ses couleurs, luminosités, opacités et profondeurs particulières.
Plotinus according to R. Bruce Elder
Heiner Müller presentato da Vincenzo Frungillo
The Passenger di Cormac McCarthy
Mark Rappaport, Pickpocket – Revisited, Again
Carlos Losilla, San Sebastián, Víctor Erice y otra historia del cine
Mireia Iniesta, Reclusión y eterno retorno del cine contemporáneo
Toni D’Angela, Yasujiro Ozu o la forma immutabile del mutamento
Carlos Losilla
La última edición del Festival de San Sebastián, celebrada en septiembre de 2023, supuso la consagración definitiva de Víctor Erice. Se preguntarán ustedes el porqué de tal afirmación, tratándose de un cineasta que empezó su carrera profesional en los años 60 del siglo pasado y atravesó las décadas siguientes con algunas de las películas más destacadas de la “modernidad” cinematográfica: de El espíritu de la colmena (1973) a El sol del membrillo (1992) pasando por El Sur (1983), por no mencionar cortometrajes, mediometrajes, instalaciones y otros formatos.
Solidarity with Palestine! Immediate ceasefire! Peace! Self-determination for the Palestinian people!
Toni D’Angela
Dispiegata fra il 1952 e il 2003 la filmografia di Brakhage – 400 film circa (quasi tutti sempre in 8mm e 16mm) – è un continente della storia del cinema in cui si possono individuare livelli distinti e correlati che ne costituiscono la trama, attraversata da temi come la nascita, la morte, il sesso e la ricerca di Dio. Il livello della lunga durata, cioè di una costante vocazione a difendere i diritti di una percezione che è già espressione, di un occhio liberato, che attraversa tutti i suoi film dalla prima fase di crudo realismo e crudele espressionismo fino all’astrattismo degli ultimi anni.
David E. James
Distressed because it appeared that no-one was writing a biography of Stan Brakhage, several years ago I began to interview the surviving people who knew him well in hopes that important material might be preserved for some future biographer. For convenience, I designated my work as the “Stan Brakhage Biography Project.”
La « typique “serpentine” de 1900 », de l’art plastique au théâtre notamment, prise entre une ancienne et une nouvelle forme, est sans doute emblématisée par excellence par la danse serpentine de Loïe Fuller, émergeant de la « nuit » de la scène, ce qui conditionne son apparition…
La définition et la compréhension du nocturne dans son acception la plus générale et plus spécifiquement pour les deux médiums qui nous concerne, photographie et cinéma, est très variable. Elle pose nombre de questions et de difficultés. Est-il utilisé par les artistes comme un éclairage, un décor, un motif ou comme un dispositif conçu pour favoriser l’émergence d’une atmosphère singulière ? Quels effets produit-il sur le spectateur ? Désigne-t-il une « atmosphère » ou une « tonalité émotionnelle » (comme la Stimmung) ?
Le 18 décembre 1910, Léon Gimpel réalisait deux clichés mémorables. Dans la journée, il obtenait sa première photographie instantanée en couleurs représentant des passants sur le Pont Neuf de Paris. Le soir, il enregistrait pour la première fois les effets lumineux des premiers tubes au gaz de néon installés par leur inventeur Georges Claude dans le péristyle du Grand Palais à l’occasion du Salon annuel du cycle et de l’automobile.
Mark Rappaport
It’s more than sixty years since Pickpocket (1959) was made. Can there be possibly be anything more to say? Probably not. However, here are a few brief thoughts after having seen it again recently…
Le négatif a un statut très particulier dans l’histoire de la photographie et du cinéma. Matériellement, il s’agit d’une image argentique créée par le noircissement photochimique des sels d’argent sous l’effet de la lumière. Dans cette image, toutes les valeurs du référent sont inversées, à l’opposé de l’ordre naturel. Le négatif est aussi un objet unique – donc précieux – qui reste souvent méconnu, car il est rarement considéré comme image présentable ou finale, mais une première étape de la fabrication photographique, à partir de laquelle on peut créer une copie en image positive, ayant les valeurs identiques au référent, correspondant à la vision naturelle.
Seuls deux plans de No Home Movie (2015), sur la cinquantaine que compte le film, ont été tournés la nuit. Montés l’un après l’autre, ils ne durent que 3 minutes. Le film semble résolument tourné vers le jour, et s’inscrit dans un registre très prosaïque. Chantal Akerman filme sa mère, Natalia, lorsqu’elle séjourne chez elle à Bruxelles. Les deux femmes reviennent sur des souvenirs de famille, elles évoquent à plusieurs reprises la Shoah, mais elles parlent aussi de petits riens : la cinéaste demande à sa mère si elle a une peau de chamois, elle lui signale que les plombs ont sauté…
Bien que la nuit, communément, concentre et mobilise l’intérêt sur ce que l’on ne voit pas, sur ce que l’on ne voit plus, ne nous revient-il pas d’appréhender également la nuit à travers ses lumières ? On se propose ici de réfléchir ce moment éclairé des nuits dans la création photographique. De ce parcours, il conviendra d’analyser ce que la lumière instaure dans la nuit, de saisir comment les flux lumineux participent de la création d’une poétique nocturne, de poétiques fantômes, et de quelle façon la lumière crée de l’image dans l’image, des formes en mouvement habiles à dévoiler une narration des ombres.
Let me begin with a hypothesis: that the cinema, more effectively than photography or painting, allows us to experience the two-way passage between day and night. This is an obvious result of cinema’s status as a medium operating in time. The cinematic night, at any given moment of its representation, will always be at one point in transitions enacting the arrival of the night or its dissolution. This temporality of the cinematic night is one of the challenges facing those who attempt to define a cinematic nocturne.
Rien, dans l’œuvre de Turrell, ne permet a priori un rapprochement avec la réalité matérielle et technique du cinéma : ni projecteur, ni pellicule, ni support d’enregistrement numérique, ni caméra, ni acteur, ni musique. En revanche, on peut penser son œuvre comme une exploration des conditions de possibilité du cinéma avant le cinéma et en dehors du cinéma. Le nocturne permet ce rapprochement. On se demandera donc quels sont les éléments constitutifs de l’œuvre de Turrell qui peuvent répondre à une définition pour ainsi dire pré-cinématographique du cinéma. En particulier, on décrira comment Turrell a élaboré les conditions de possibilité d’un dispositif de présentation d’images en mouvement constituant un véritable cinéma naturel et cosmique.
Au-delà des quelques films qui ont la nuit à leur principe, il n’est toutefois pas évident d’aborder la question du nocturne dans le champ spécifique du cinéma documentaire. Le ou la documentariste ne choisit pas la nuit à la manière du cinéaste de fiction, qui peut souverainement y plonger ses acteurs pour nuancer les affects d’une scène ou pour matérialiser une atmosphère. Le mouvement vers la nuit de la documentariste consiste plutôt à y suivre celles et ceux qu’elle filme, à se faire témoin et parfois complice de leurs activités ou de leurs errances. Son intention nocturne peut donc sembler seconde : en documentaire, la présence de la nuit serait conditionnée par l’existence d’un « contenu» social du nocturne.
Cet article propose d’aborder la problématique du nocturne dans les arts visuels contemporains à l’aune de quelques romances hollywoodiennes d’un genre particulier. Situées à la « marge » du canon classique – pour reprendre la terminologie de Jean-Loup Bourget –, ces fictions font groupe autour de leur thème amoureux et d’un recours systématique au moment « nocturne », toujours investi d’une portée symbolique. Dans l’ombre de la nuit, en marge du monde diurne et rationnel, la rencontre avec l’Autre évoque ici le franchissement d’un seuil, l’entrée dans un espace-temps ontologique où l’expérience de l’amour, la nuit, ouvre sur la connaissance de soi et l’au-delà de la mort.
Si filmer la nuit ou de nuit implique de facto des aménagements lumineux et pose le problème de ce qui peut être vu (ou non) à l’image dans une obscurité plus ou moins marquée, cela induit aussi des décisions en matière d’arrangements acoustiques. Bruits, compositions musicales et intonations vocales ne s’équivalent pas en milieu diurne et en milieu nocturne. Au cœur de la nuit filmique, l’effet de résonance tranche plus nettement dans les espaces intradiégétiques, la dynamique des instruments d’accompagnement en off se révèle plus lente, les voix humaines s’élèvent à un niveau décibélique de moindre portée… et le silence peut affleurer plus naturellement, plus rigoureusement, plus fondamentalement.
Toni D’Angela
Il vuoto dell’inquadratura si fa inquadratura del vuoto, la sospensione dell’immagine-azione (le nature morte, gli spazi vuoti) schiude l’immagine diretta del tempo. Il pieno dei rituali, degli incontri, dei compromessi, delle locande che profumano di cibo, degli uffici affollati, rimanda al vuoto, l’uno non si dà senza l’altro. È il ritmo di cui respirano i film di Ozu.
R. Bruce Elder
This essay examines one tradition within the multifaceted efforts to reconcile pagan classical thought with Christianity, a tradition that spanned the centuries from the Renaissance to the eighteenth century (though some modernists artists, for example Friedrich Nietzsche and Ezra Pound, continued it into the late-nineteenth and early twentieth centuries).
Vincenzo Frungillo
In Müller, sia nel drammaturgo che nel poeta, la Storia con le sue rovine è protagonista, come nel testo teatrale Anatomia Tito Fall of Rome. Un commento shakespeariano. Qui lo sguardo postmoderno non è però disilluso o ironico, ma fatto di tragico lirismo e per questo tanto più etico. Anche l’evocazione delle due Germanie, ancora divise, è la figurazione di un destino di contrapposizioni e di scontro al quale bisogna dare un senso diverso e nuovo.
Toni D’Angela
Il passeggero di Cormac McCarthy. Hemingway et Dick, il western et la meccanica quantistica, epico, più che classico addirittura greco nella tonalità, nell’attitudine et forsennatamente postmoderno nel pastiche schizofrenico e paranoico, nei tagli ellittici, nell’intreccio già da sempre, ontologicamente, disfatto. Un’inquisizione abissale heideggeriana et un complotto kafkiano-wellesiano.
Toni D’Angela
Lessing recognizes that boundaries can exist but they must be metaphorical and playful, not physical limits. The border, then, desubstantialises, becomes a zone of indeterminacy, intersection, and intimacy too.
Irréfragable, un noyau de nuit hante ce cinéma. Une nuit, ici entendue non plus tant comme la phase qui succède au jour, que comme son verso ou son autre ; la nuit comprise maintenant comme l’inquiétude du jour, la nuit, et plus exactement le nocturne, comme un climat. Le nocturne, c’est ce qui mine – parfois secrètement, parfois avec fracas – le régime diurne, clair et distinct de l’intérieur. Le jour se voit ébranlé, taraudé par la hantise de son propre effondrement.
Evgen Bavcar est né en 1946 dans un village de Slovénie marqué par les années de guerre. Enfant, il passe de nombreuses heures à jouer dehors, non sans prendre certains risques, puisque dans sa dixième année, blessé par une branche, il perd son œil gauche, et que quelques mois plus tard, l’explosion d’une mine atteint son œil droit. Après deux ans de soins, il rejoint l’institut des enfants aveugles de la capitale, puis est scolarisé dans un lycée d’élite près de la frontière italienne, et enfin entame des études de philosophie à l’université de Ljubjana, qu’il poursuit en France jusqu’à l’obtention d’un doctora
Toni D’Angela
La Furia Umana will increasingly be a constellation of interference.
Tras ser estrenada por primera vez en el festival de Cannes, She is Conan de Bertrand Mandico llega a España en la última edición del Festival Internacional de Cine Fantástico de Sitges. Inspirada en Lola Montes de Max Ophüls, la película de Mandico ahonda en la biografía del personaje de Conan. Rainer, un sabueso del […]
Continua da IV VII. CALVINO, GODARD: CLASSICO, MODERNO, POSTMODERNO Realismo, simbolismo, allegoria. Anche se la temporalità non è mai lineare e lo spazio arbitrario della periodizzazione è condiviso da “autori” tra loro molto divergenti. Classici, cioè che rimandano ad un’esperienza comunemente condivisa, sono Fielding e Balzac, il neoclassico Ingres, il romantico Delacroix e il realista […]
Dans Contre-Chant (2004), Harun Farocki remarque que le désir d’ubiquité du regard mécanique exprimé par Vertov et Ruttmann dans leur symphonie urbaine préfigure la vidéosurveillance. L’utopie du regard ubiquitaire se serait ainsi transformée en la dystopie de l’optimisation du contrôle policier et de la gestion des flux urbains. À partir de quatre films, l’article se […]
« Ils ont quitté la grande ville pour une vie tranquille. WandaVision ! C’est une fille magique, dans une commune de banlieue… » WandaVision. WestView (2021) Avec la mort de Stan Lee, le 12 novembre 2018, les hommages à l’échelle de la planète ont souligné une forte personnalité et un visionnaire dans le domaine du divertissement et du […]
La desorientación es un fenómeno psíquico que se produce por la falta de sentido geográfico, produciéndose en el interior del sujeto una sensación de inestabilidad y confusión. La homogeneización arquitectónica extendida por todas las urbes del mundo, hace que todas las ciudades se configuren bajo una misma escenografía que diluye las culturas propias del lugar […]
Ambiance-Palimpsest A palimpsest is by definition a parchment on which writing has been partially or completely erased to make room for another text. It can also be defined as something that has a new layer, aspect, or appearance that builds on its past and allows us to see or perceive parts of this past: most […]
Dossier : Le ciné-urbanisme ou l’institut de l’environnement comme cabinet d’optique À la rentrée de 1970, fin de sa première année à l’Institut, Alain Moreau rédige un projet de troisième cycle intitulé « L’instrumentation audiovisuelle en recherche interdisciplinaire », projet qui se traduira entre autres par la réalisation d’un film collectif Ville à vendre [1] . […]
Dossier : Le ciné-urbanisme ou l’institut de l’environnement comme cabinet d’optique Photographie de tournage du film Ville à vendre, source Laterna Magica, 1971 Ce dossier composé de nombreux documents se propose de rendre sensible et vivant un moment de fulgurance de la recherche entre cinéma et urbanisme, recherche pionnière en ce domaine à l’Institut de […]
Parte Prima Donde il molteplice, il permanere, il fattor comune, la materia, ecc., residui della mania di differenziazione da cui è affetto l’universo, vera idea fissa dell’universo che vuol “provare ogni esperienza, assaggiare ogni frutto, anche apparentemente malefico”. Carlo Emilio Gadda Criticism can subjugate the bestiality of the screen image by breaking it down into […]
Avant-Propos* Au milieu des années 1960, diverses circonstances d’ordre surtout professionnel m’amenèrent à délaisser quelque peu le grand écran. Je transmis à Jacques Lourcelles1 les responsabilités éditoriales, rédactionnelles et financières de la revue Présence du Cinéma. Mon arrivée aux Nouvelles littéraires consacra l’intérêt nouveau que je portais à la télévision, alors dans sa période de […]
Woche der Kritik 2021 e o eterno retorno da experiência VHS O que é o cinema hoje (e sempre) se não um sonho no meio do pesadelo? Seja sozinho em casa ou na sala escura entre amigos e/ou estranhos, a ideia de assistir a filmes esteve sempre ligada à desassociação do realismo da vida diária. […]
“Cinema is magic in the service of dreams.” Djibril Diop Mambèty* Every generation bemoans the death of cinema. Within the same generation, you find those ensuring its survival. By most accounts, cinema exposes us to worlds unknown, to uncharted territories in action, thought, narrative, or design. Cinephilia should do the same; and in a complementary sense, […]
¿Seguimos captando imágenes como la de la pierna de la criada que entorna la puerta de la cocina mientras muele café en Umberto D. (1952), de Vittorio De Sica? ¿Son ese tipo de microacciones las que definen el cine? ¿Todavía sigue vigente, en la gran pantalla, esa potencia de realidad en la gestualidad de actores […]
Creamos el cine para reconocernos en él. Creamos la imagen mecánica para que la pantalla nos asomase a un fragmento de realidad pura, la nuestra, a la que no podíamos acceder de otra forma. Dimos cuerpo al cine dotándolo de una tecnología que interpretaba y afinaba su propio deseo de lo real. Pero el cine, […]
A finales de la década de los 50, cuando André Bazin se planteó qué era el cine, no parece que tuviera intención alguna de dar con una respuesta cerrada. Al francés, la pregunta le sirvió como modo de encabezar su compilación de artículos reflexivos, pero más allá de dar cuenta de un cierto estado de […]
Définir ce qu’est le cinéma… Se demander, aujourd’hui, « what is cinema ? » … Je dois admettre avoir initialement pensé décliner l’invitation à écrire, même très brièvement, même très librement, pour une telle proposition. Néanmoins, un film envisageant cinémas (le pluriel s’impose) et communs (plus précisément selon les undercommons) m’a fait changer d’avis. Une des plus belles […]
Si hay algo que resulta irónico y por tanto irresistible a la hora de responder a la pregunta “¿Qué es el cine hoy?” es precisamente hacerlo ahora que, desde hace meses, ha desaparecido del panorama, al menos en su versión, si no mayoritaria, oficial. La hipótesis primera sería que el cine nunca pareció ser tan […]
It is hard to work out whether the question is intimidating or mundane. Certainly, we could put ourselves to sleep worrying about the closure of film theatres, the possibility that people believe The Crown to be a true story, or the fact that AT&T is scrambling desperately to stay alive, which in turn means that […]
“Por otra parte, el cine es un lenguaje.” Así terminaba André Bazin uno de sus textos más conocidos, “Ontología de la imagen fotográfica”, publicado en 1945. Y, pasados los años, esa frase quizá siga siendo uno de sus mejores logros, además del resumen más perfecto que se pueda imaginar de su teoría del cine, si […]
Cinema can be discussed, debated, deconstructed – but you can never pin it down, in the sense conveyed by the latin root “dēfīnīre”, to delimit. What cinema really means can only be experienced in the cinema. This is why I’ve tried to create films over the past 40 years that transcend words, spoken or written, […]
dear La Furia Umana hello, thanks and Happy 40th Edition! Stay furious, James Edmonds (still from upcoming film Configurations)
Sylvain George From the upcoming film: Nuit Obscure – Feuillets Sauvages (Les brûlants, les obstinés…)
Karissa Hahn
Lewis Klahr
To watch Pratt’s Brook trough Hole in the Snow by Leighton Pierce click here
LFU is 40! This adventure has started in 2009. Meanwhile the web keeped on floating, there has been a multiplication of journals, blogs, etc., mainstream, radicals, cozy, friendly, that have become source of profits too. LFU had changes and crisis (and malware attack too), someone left, someone is still standing in the middle of waves. […]
Poetry and community or, what is wrong with the West’s conception of artmaking? Learning from the poetry of Chinese Women Perhaps, as Oskar Kristeller’s renowned essay has it, in ancient cultures, there was no philosophical discipline equivalent to the modern discipline of aesthetics.1 What is nevertheless uncontestable is that pre-Classical and Classical philosophers reflected on […]
Chacun sait qu’Hitchcock est le metteur en scène des regards dans Rear Window, Vertigo et Psycho. Mais je voudrais remonter aux origines et à la période du muet, à une époque où il veut déjà ‘filmer la pensée’. Il me semble en réalité qu’Hitchcock est passé des simples procédés de virtuosité technique à une maîtrise progressive des […]
Ce texte est une traduction du chapitre « But may I trust You ? », extrait de l’ouvrage Must We Kill the Thing We Love ? Emersonian Perfectionism and the Films of Alfred Hitchcock. New York, Columbia University Press, 2014. Réalisé aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale – tout comme L’Ombre d’un doute, son jumeau […]
To Jean-Michel Frodon Twofold always. May God us keep From single vision and Newton’s sleep. William Blake The challenges of quotation befall all of us, even at the most casual level, as when, recounting to some chum a conversation we had yesterday we easily put someone else’s words into present usage, and our own past […]
à Jean-Michel Frodon Double toujours. Dieu nous garde De la vision simple et du sommeil de Newton. William Blake Les citations sont des défis auxquels nous sommes tous confrontés, même au niveau le plus informel ; par exemple, quand nous rapportons à un copain une conversation de la veille, nous pouvons facilement mélanger les […]
Mr. & Mrs. Smith, de la comédie de remariage à l’éloge du désir for Ms. Calypso Smith Si la bataille critique pour la reconnaissance artistique d’Hitchcock a fini par lui conférer un statut consensuel de cinéaste majeur, cette victoire a eu un prix : à l’affirmation – auteuriste et polémique – d’une œuvre à prendre […]
Hitchcock understated / Hitchcock discret “Hitchcock Understated” se situe dans le prolongement du colloque L’ombre d’un Hitchcock : pensées du mineur, organisé à l’Université de Grenoble en mars 2019. Loin de défendre l’idée d’un « lissage » de l’œuvre hitchcockienne, qui consisterait à mettre sur un pied d’égalité tous les films, donc à exclure la spécificité de chacun, les textes de […]
Dans la deuxième séquence du documentaire Still recording[1], on voit Saeed Al Batal, l’un des co-réalisateurs, prodiguer des conseils, dans une sorte d’atelier de réalisation, sur la façon dont filmer les événements auxquels sont confrontés les habitants de la localité de Douma[2], dans la banlieue est de Damas, qui a échappé au contrôle du régime et […]
A star-driven, crime caper, the Hong Kong-China co-production Project Gutenberg (2018), by writer-director Felix Chong, was a box-office success across the People’s Republic of China (PRC) upon its release in 2018. Indeed, according to Boxofficemojo it was the 14th highest grossing film in the PRC in 2018. With a cast that included reliable box-office attractions Chow Yun-fat and Aaron Kwok, […]
Nonfilm (2001) et Réalité (2014). Considérer côte à côte le titre de ces deux films de Quentin Dupieux est un bon point de départpour cerner la dimension métacinématographique inhérente à son travail. Ces titres tiennent en effet du paradoxe : chacun pourrait à première vue témoigner d’une volonté d’aller à l’encontre de toute association de principe entre le cinéma […]
What has Self-Reflection Ever Done for Us? Cinema’s tendency to ruminate upon its own status and creation is almost as old as the medium itself, Louis Lumière having turned the camera to the site of production in La Sortie de l’usine Lumière à Lyon [Workers Leaving the Lumière Factory in Lyon] as early as 1895. Reflexive playfulness […]
La réalisation et le montage du film L’Évasion du cinéma Liberté de Wojciech Marczewski se déroulent au moment de la transformation politique de la Pologne qui, à la suite de l’effondrement de l’URSS, cesse d’être un pays communiste[1]. Cette fiction est projetée sur les écrans polonais en octobre 1990, quelques mois après la suppression de la censure […]
A Star is born, est un « métafilm hollywoodien » (Cerisuelo 92-93) réalisé par William Wellman et produit par David O. Selznick en 1937, qui aura connu, en 2018, son troisième remake officiel grâce à l’acteur-réalisateur Bradley Cooper, après les versions de George Cukor en 1954 et de Frank Pierson en 1976. Narrant l’ascension difficile, et finalement confrontée à […]
À l’apogée des performances technologiques, il reste l’impression irrésistible que quelque chose nous échappe – non pas parce que nous l’aurions perdu (le réel ?), mais parce que nous ne sommes plus en en position de le voir : à savoir que ce n’est plus nous qui l’emportons sur le monde, mais le monde qui l’emporte sur […]
A Cinephilic Confluence Cinema has exerted a very strong attraction on filmmakers and film viewers and has survived all vicissitudes, even its own death, ascertained by several critical voices in the 1980s, among them Susan Sontag (1996). In the post-cinematic age, the love of moving images has not only survived, but actually expanded to a […]
Reflexivity occupies a rather curious position in film studies and criticism. In his Making Meaning: Inference and Rhetoric in the Interpretation of Cinema (1989), David Bordwell skeptically observes that while reflexiveness is the most widespread and “powerful” interpretative framework “shared by all schools of criticism,”[1] basic “theoretical questions” surrounding the concept’s application to cinema have gone largely unanalyzed (111). Over thirty […]
A while ago I approached the artist Jonathas de Andrade to ask him to collaborate in a piece for La Furia Umana. He suggested that I chose some frames from his 2016 installation called O Caseiro (The Housekeeper). It was a pleasure to watch it again and confirm that not only Jonathas retains the fine […]
Common sense alone would lead us to expect that progressive policies would have undergone some seachange on their way [from the United States] to the archipelago…. Yes, Americans experimented in the Philippines. No, the colony was not a “laboratory of democracy”; it was, rather, a laboratory for the testing of essentially conservative formulas. (May xix) […]
“…when history has a goal, the past ceases to dominate the present and to hold back the future. Then history can be consciously made.” Renato Constantino – The Philippines: A Past Revisited Within a certain historical horizon, art practice is valued for its emancipatory promise — that is, its potential to provide an experience that […]
This piece is composed by two different and, sometimes, divergent readings of the film Black Venus (Vénus noire, Abdellatif kechiche, 2010), written as a result of discussions between the authors about the representations of the body in cinema. The essays focus on two issues present in the film: the place of the body in the […]
“It is the insertion of man with his limited life span that transforms the continuously flowing stream of sheer change […] into time as we know it.” Hannah Arendt A Campsite flashes on the screen. On the soundtrack, instrumental music sets a tone of estrangement. Surrounded by tents, children play Duck, Duck, Goose. In this […]
Souvenance (de Thomas Harlan et Anna Devoto, 1990) : Pierre Chériza Fénélus, le maître tambour houngan qui joue Chériza. Souvenance, troisième et dernier film conduit jusqu’à son terme par Thomas Harlan, co-signé avec Anna Devoto, déroute à première vue par son caractère délibérément hermétique. L’argument, l’intrigue, sont difficiles à appréhender : des actions dérogent à la vraisemblance réaliste sans qu’aucun […]
Fragments d’un cinéma-boa tikmũ’ũn SUELI MAXAKALI, ROSANGELA DE TUGNY, ISAEL MAXAKALI et ANDRE BRASIL Traduction en français : Augustin de Tugny Ce texte est un exercice collectif, basé sur des conversations entre Sueli et Isael Maxakali, réalisateurs du film Yãmĩyhex (2019), enseignants, chercheurs et cinéastes; l’ethnomusicologue Rosangela de Tugny, qui travaille avec le peuple Maxakali dans des activités […]
The concept of the Third-World served from the 1960s onwards – beyond the euphemistic and conservative boundaries of contemporary geography – to establish a unity of a libertarian and idealist nature. The processes of decolonization, social awareness and political struggle unleashed across the globe throughout this period are not exhausted in themselves: they are part […]
Cinema can be discussed, debated, deconstructed – but you can never pin it down, in the sense conveyed by the latin root “dēfīnīre”, to delimit. What cinema really means can only be experienced in the cinema. This is why I’ve tried to create films over the past 40 years that transcend words, spoken or written, […]
Jean-Yves Petiteau réalise des itinéraires. Anthropologue et sociologue (chercheur associé au LAUA et chercheur au CRESSON – UMR CNRS AAU). Jean-Yves Petiteau a enseigné de nombreuses années à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes et intervenu dans plusieurs écoles d’art. Décédé le jeudi 12 février 2015, il laisse derrière lui une œuvre inachevée et marquante […]
What if everything they say about climate change is actually true? I’ll admit that on any given day, though I believe that it is actually true, I have trouble living as though it is. The reality of climate change is hard to sustain. To carry out my day, I find myself orbiting a strange impasse: […]
Depuis une petite quinzaine d’années, un champ de recherche émergent, celui des « études végétales » (Critical Plant Studies), a commencé à se développer outre-Atlantique et sur le continent avec l’objectif de reconsidérer la place des végétaux dans la pensée contemporaine, et en ce sens d’envisager la puissance réflexive des formes végétales. Par exemple, Michael Marder, au […]
1. Vertigo (1958), como se sabe, empieza con la imagen de un ojo. ¿Y acaso no es private eye, en inglés, la expresión utilizada para referirse al investigador privado? El “ojo privado” de Humphrey Bogart en The Maltese Falcon (1941) o The Big Sleep (1945) pertenece a quien recorre la ciudad enfrentando su yo interior […]
Eu gostaria de começar explorando o título deste artigo, sobretudo a partir da palavra frivolidade. O termo “frívolo” quase que invariavelmente nos remete à bobagem, ao supérfluo, àquilo que é despreocupadamente agradável. A frivolidade nas teorias sócio-culturais quase sempre esteve associada ao lazer das classes mais abastadas (Bates e Fortner, 2013, 3). Ou seja, uma […]
Melilla. 9 décembre 2018. Ces quelques lignes écrites à distance, un peu trop vite, un peu à l’écart, à quelques brassées de la France, de l’autre côté de la méditerranée. Parviennent ici, par le biais de l’ordinateur portable, des « nouvelles » qui semblent inhabituelles, des évènements qui semblent exceptionnels malgré les « récits » qui en sont fait, et les […]
Architecture and film are the only two arts of our time. Le Corbusier Cinema, the art of projection, emerged from the visual culture of modernity as a medium of luminous transport. The invention of the light space of film was a transformative moment in the cultural panorama of modern life. A new […]
C’è sempre stato come un vizio di forma nei film di Paul Thomas Anderson. Da un lato (nell’accezione più forte di “vizio di forma”) una tendenza a debordare i confini del racconto, a catastrofare la narrazione e piegare i personaggi, che in Inherent Vice (Vizio di forma, 2014, tratto dal romanzo omonimo di Thomas Pynchon) […]
Contrairement à la majorité des cinéastes hollywoodiens de son époque, il est difficile de construire dans l’œuvre de Richard Fleischer un cycle ou une forme d’unité autour d’un acteur. L’acteur avec lequel il aura le plus fréquemment travaillé est Ernest Borgnine : pour Violent Saturday, The Vikings, Barabbas et Crossed Swords. Cela montre l’importance d’une fidélité, […]
Puissance de la parole (1988) est un film industriel, long de 25′, demandé à Jean-Luc Godard par France Telecom dans le cadre d’une campagne de promotion. C’est un film trop peu connu, peu montré, que ce soit au cinéma ou à la télévision. Il faut, en dehors des rétrospectives, des événements consacrés à Godard pour […]
WILL STRAW / The dyssynchronies of Richard Quine In her fine study of the career of actress Natalie Wood, Rebecca Sullivan writes that, «while some stars encapsulate a distinct moment in Hollywood history, Wood appears in the gaps, margins and fissures of that same history[i].» We might begin by asking whether the peculiar career of […]
In 1968 Jean-Pierre Thorn, a young activist filmmaker, created the seminal Oser lutter, oser vaincre, an opening salvo of a certain tendency of cinéma militant during the events of May 1968. The documentary of a strike at the Renault-Flins factory just outside of Paris was as concerned with documenting the workers’ actions and denouncing the […]
Ce texte cherche à réinterroger la relation entre l’actuel et le virtuel de l’image à travers la figure topologique du ruban de Möbius – ou bande de Möbius –, surface compacte dont le bord est homéomorphe à un cercle. De fait, le ruban de Möbius ne possède qu’une seule face contrairement à un ruban classique […]
The pioneering art historian Barbara Novak’s famous distinction between two approaches to American landscape in nineteenth-century painting – “grand opera” and “the still small voice” – remains useful for twentieth-century cinema, and not merely as a theoretical construct that assists in distinguishing different kinds of work developing from different aesthetic sensibilities[1]. The two areas of […]
On 10 August 1981, I visited Jack Smith at his apartment, # 33, 21 First Avenue, New York, hoping that he would screen Flaming Creatures for me. I spent the whole day eagerly listening to his nearly continuous monologue and taking notes on it. He told me that his father was a hillbilly and his mother a Hungarian peasant, who was actually Turkish though she didn’t know it. He saw him self as “an exception to this […]
Le sentiment cinéphilique s’accompagne volontiers de paradoxes temporels. Au cours de mon adolescence, à la fin des années 1970, je découvre avec émerveillement les films de Glauber Rocha, Chantal Akerman, Shūji Terayama, Carmelo Bene, Serguei Paradjanov, Marguerite Duras, Werner Schroeter, Raúl Ruiz, Hans Jürgen Syberberg. Cinéma marqué par un esprit de rupture, formel et politique, […]
Jodie Mack, Film strips featuring textiles from Oaxaca, 2015. Jodie Mack doesn’t really look like a sorceress but she might be one of those you can’t recognize at first sight. I met her last year in Paris when she was presenting her film program Let Your Light Shine for the first time. She was traveling […]
Dear Mr. Ford, I don’t feel it would be appropriate to address you in a more familiar way than I did when we met in 1966, even though I’m older now than you were then. I must say your gruff demeanor was a little off-putting for a beginner. I was encouraged, however, by the similarity […]
It is a profound and rarified pleasure to be photographing and editing film at this most tentative of times”, says Nathaniel Dorsky in relation to one of his latest works, the darkly luminous Prelude, from 2015. In this particular film—and here we can also include a major part of his work since the 90s—there is […]
Deep Sleep (2014) by Basma Alsharif (Courtesy of the artist and of Imane Farès Gallery) Residing at a crossroads between political and experimental film, Basma Alsharif’s work allows to examine the historico-ideological separation of those categories. Through a multiplicity of approaches, which include storytelling, self-fiction and visual archeology, Alsharif explores the history of Palestine, stories […]
Toni D’Angela: I’d like to talk a little bit about the practice of collage. How did you “meet” the collage? How have you experienced this artistic practice? How and when did you start? Lewis Klahr: It was very much in the air in NYC in the late 1970’s after i graduated from college. Found Footage […]
Madrid, November, 2011 Dear Monte, I’ve been asked to write you a postcard. I agree with great pleasure, under the protection, as you can see, of our old mutual friend Boris Karloff, the best possible go-in-between. A few weeks ago I could finally see for the first time “Road to Nowhere”, in a DVD copy. […]
Nel 1927 Albert Renger-Patzsch raccoglie sulle pagine di Das Deutsche Lichtbild alcuni proponimenti legati alla pratica della fotografia. Nel 1920, dopo aver servito l’esercito tedesco durante la Prima Guerra Mondiale, aveva aperto il suo studio fotografico in Bad Harzburg. Insistendo sulla specificità del medium, il suo aspetto meccanico, tecnico («la fotografia possiede una sua tecnica, […]
The first time I talked to Rob was at Views of the Avant Garde. I was there for the first time, excited and nervous to show my film to a room full of heroes. I don’t remember much about the details of how we became friends but he was easy to talk to, inviting and […]
The world as I found it. (The chair is the chair) You have gone. (The chair is no longer the chair) The world spins on without you. (It is the raft that is the case, after all. The chair becomes the chair again.) You will be missed, dear Peter Hutton. But your autumnal leaves will continue to shed, your falling snows made luminous by those downtown shafts of winter light. I screened New York Near Sleep (for Saskia) on the opening class of each semester, lo these past twenty five years, and for years before… Means even more to me tonight, knowing the chair, your chair, is unoccupied, and shall remain so, but the waters will inevitably flow downstream, and the raft will stay afloat. The world as you found it. Your work gifted us with the most beautiful monochrome reversal (as they called it) of all. You joined the Hudson River School, mostly in Tri-X and 4-X, knowing that all that really matters can be rendered more essentially in shades of gray. How I love to swim in the thick, swirling crystals of your gorgeous grainscapes and camera fades, made manifest by light moving through time. […]
Bruce Baillie’s notes for Quick Billy, from the booklet accompanying the DVD of the film (photo courtesy of R. Bruce Elder) Quick Billy (1971) offered me lessons in autobiography. One way of experiencing Bruce Baillie’s masterpiece is as an example of a type of art that has attracted attention over the past few years: The […]
1. ¿Adónde van a parar las imágenes de nuestra infancia? No me refiero a esas que la miraron desde la pantalla, como quiso hacernos ver Serge Daney, sino a esas que nosotros escrutamos ávidamente y creímos guardadas para siempre en la memoria. ¿Para siempre? La memoria es también un objeto temporal y por lo tanto […]
Close to the end of the first section of Harun Farocki’s last completed work, Parallel I–IV (2012–14), two images are placed side by side: an image of clouds rendered using computer animation and an image of clouds originally shot on photochemical film. A voiceover speculates, “Maybe the computer images will assume functions previously held by […]
« El regreso es de algún modo imposible porque el tiempo lo ha variado todo » Carlos García Gual, La Odisea (Homero), prólogo Un hombre casi desnudo sale de un bosque y corre a zambullirse en la piscina de unos vecinos. Su cuerpo atlético atraviesa el agua, elegante y sale a la superficie. Es Ned Merrill, El […]
“Je croyais profondément qu’il fallait de la dynamite pour assurer la force d’un film”, avouait King Vidor (in Cahiers du Cinéma, octobre 1962) lorsqu’il évoquait cette période de confusion spirituelle et idéologique, la plus tumultueuse de sa longue carrière, qui s’ouvre avec Duel au Soleil (1946) et se clôt sur Ruby Gentry (La Furie du […]
“Cahiers du cinéma: But isn’t one of the constants of your work this relationship between people who, physically, finally do not reunite? Leo McCarey: It’s possible that this is an inner theme in my films … But I’m too close to them to notice.” Interview by Serge Daney and Louis Skorecki, “Taking Chances”, Cahiers du […]
Au cours de cet entretien, réalisé à Paris en février 2012, nous avons souhaité revenir longuement sur l’un des premiers longs-métrages de Fernando Solanas conçu en collaboration avec Octavio Getino et le Grupo Cine Liberación de 1966 à 1968, pour mieux revenir sur une période à la fois très tumultueuse et pleine d’espoir, avant le […]
« Quelle histoire attend là-bas sa fin ? » I. C. 1. Jean Louis Schefer en aura fait antienne tout au long de Questions d’art paléolithique (et ailleurs) : les fresques pariétales initient l’histoire des images peintes (ou gravées) en produisant l’irreprésentabilité de la figure humaine. « Mon hypothèse de base est l’absence de la figure humaine, c’est-à-dire son impossible […]
La lacune de l’image[1] Paul Sharits, S:TREAM:S:S:ECTION:S:ECTION:S:S:ECTIONED (1968-1971). Film 16mm. © Paul Sharits / Courtesy Centre Pompidou-MNAM Je vais prendre comme point de départ un film que Paul Sharits réalise entre 1968 et 1971 : S:TREAM:S:S:ECTION:S:ECTION:S:S:ECTIONED, un travail qui fait vraiment le pont entre sa première production et son œuvre suivante.En 1968, le cinéaste avait réalisé ce […]
Sull’acqua, nell’aria e nella luce, negli occhi, il castello galleggia: un effetto di riverbero lo vela e disvela allo sguardo, lo fa tremare in liquidità di cui il cinema, a volte, non fa che mimare degli stati pittorici, per trascrivere, o descrivere, degli stati mentali, degli stati d’animo, più che degli effetti di realtà. È […]
Vos films mettent souvent en scène des enfants dont l’univers se forge autour des images qu’ils voient à la télévision, souvent abandonnés devant elle par leurs parents. A quoi ressemblait votre propre enfance ? Comportait-elle aussi des greniers, des sous-sols, des vaisseaux spatiaux et des monstres ? Il y avait effectivement des greniers et des sous-sols. Les […]
(extraits de Journal critique) 2013 Mars Toni D’Angela, critique de cinéma et surtout cinéphile (ce qui, comme on le sait, ne va pas forcément de pair), prépare un dossier sur Losey, auquel il souhaite que je contribue. Si je redisais, même avec des mots un peu différents, ce que j’ai déjà dit sur cet immense […]
Lav Diaz (b. 1958) is a Filipino freedom fighter that chose the medium cinema as his weapon. Lav Diaz is a rebolusyonario that shoots films instead of shooting people. A retrospective dedicated to this guerrilla filmmaker was held on July 6th and 7th 2013 at Spazio Oberdan in Milan: there I had the chance to […]
Originally published as an obituary in the Los Angeles Reader, February 4, 1983. Republished with the kind permission of the author. A few weeks ago, when the editor and I were trying to come up with ideas for a film column during an empty week, we jokingly speculated that perhaps an old-time film maker would […]
My first encounter with Abel Ferrara took place when I was 15 years old, in 1982. That was the year a British company called Vipco decided to release a video cassette of The Driller Killer (1979) with a particularly graphic sleeve depicting one of the eponymous protagonist’s victims screaming as a drill penetrates his forehead. […]
Call her moonchild, Dancing in the shallows of a river Lovely moonchild Dreaming in the shadow of the willow. Talking to the trees of the Cobweb strange Sleeping on the steps of a fountain Waving silver wands to the Night-bird song Waiting for the sun on the mountain. King Crimson, Moonchild Preludes 11 (1995 « Mais quoi que […]
Pendant longtemps, seuls les réalisateurs américains auxquels on pouvait sans hésiter attribuer le statut « d’auteur » eurent droit de cité au sein de la pensée du cinéma. Visiblement, Joseph H. Lewis ne fut pas de ceux-là. Si certains de ses films sont passés à la postérité cinéphilique (My Name Is Julia Ross, Gun Crazy et The […]
En 1913 fut fondée la première coopérative de cinéma à ce jour identifiée, Le Cinéma du Peuple (anarchistes, syndicalistes, socialistes). L’un de ces co-fondateurs, Miguel Almareyda (1885-1917), de son vrai nom Eugène Bonaventure Vigo, père de Jean Vigo, publie aussi un journal quotidien intitulé Le Bonnet rouge. Quotidien républicain du soir, qui lui survivra jusqu’en […]
Desde muy pronto, una parte del cine (al menos cuantitativamente, la gran mayoría) se ha considerado (a sí mismo y por parte de los demás, sean espectadores o críticos) como un espectáculo, y no ha aspirado, por lo general, mas que a entretener, distraer, hacer pasar el rato. Eso implicaba, en cuanto el metraje y […]
(Toni D’Angela). When and how have you started to love cinema? (Monte Hellman). My parents started taking me to movies when I was five. They also took me to the theatre, including magic shows. I don’t remember when I started to differentiate between them. I remember the thrill of the curtain going up – the […]
Septembre 1968. Les ondes de Mai n’en finissent pas de se propager, avec leurs hauts d’espoir et leurs bas de bêtise. Un jeune critique des Cahiers du cinéma, envoyé par son journal au festival de Venise, reçoit dans un grand désordre émotionnel un Bertolucci tonique et poétique (Partner), un Pasolini théorique et fantastique (Théorème), et […]
« Un film, presque rien, à peine visible. C’est ça qu’il faut, j’ai rien dans les mains. » M. Duras. « Il ne reste que l’histoire Le tout. Rien que cette rocaille de marbre sous les pas Cette poussière. Et le bleu des colonnes noyées » M. Duras (Le Navire Night) Le texte qui va suivre a […]
On pourrait s’étonner de trouver ici, dans ce choix élitiste des cinéastes américains, un réalisateur réputé pour son efficacité et ses succès commerciaux, inféodé (apparemment) aux ukases hollywoodiens. C’est que, précisément, il se présente au carrefour de l’indépendance et de la soumission ; que son art est certainement le plus emblématique de l’ambiguïté qui sourd d’une […]
One of the last films Luis Buñuel made in Mexico, within a commercial movie industry where he found freedom enough for his surrealist art, was Nazarín (1959), based on the 1895 novel of the same title by his fellow Spaniard Benito Pérez Galdós (whose Tristana he adapted a decade later). A character with something exotic […]
In May 1979, during a break from filming Lightning Over Water in collaboration with Wim Wenders, Nicholas Ray granted an interview to Kathryn Bigelow and Sarah Fatima Parsons. It was to be Nick’s last interview before dying of heart failure about a month later. At that time, Kathryn Bigelow was a graduate film student at […]
Pedro Costa and Chris Fujiwara Tokyo, May 11, 2010 Pedro Costa: What was your first Tourneur film? Do you remember? Chris Fujiwara: Cat People. It was on TV when I was a kid on the horror movie show on Friday night. PC: But you didn’t know it was Tourneur? CF: I didn’t know anything about […]
La carrière d’acteur de Pierre Clémenti prend, dès son début, un envol fulgurant. A vingt trois ans, il joue dans Le Guépard de Luchino Visconti. Quatre ans plus tard, il apparaît en tant que Marcel, le criminel à l’allure mystérieuse et séduisante dans Belle de jour de Buñuel, avec qui il travaillera à nouveau dans […]
As I’ve argued elsewhere, there are several reasons why Joseph Conrad’s Heart of Darkness (1899) could be regarded a distant ancestor of the film noir:i Conrad employs a first-person narration that involves subjective focalization and a good deal of shifting back and forth in time; he calls attention to the narration by dramatizing it in […]
Chama-se Sean Aloysius O´Fearna ou O´Feeney, começa trabalhar como assistente de seu irmão ator e diretor conhecido como Frances Ford. Escolheu um nome, uma assinatura, dramática para si: John Ford. Seus muitos filmes e suas diversas linhas de produção de formas e forças tornam difícil uma escolha reduzida de títulos, dezenas de filmes formam ampla […]
Le nom et l’œuvre de Warhol sont inséparables du cinéma et de la télévision. Sa production a été intense, elle est obsessionnelle si l’on s’en tient aux périodes dans lesquels elle s’est exercée. Il est cependant difficile, aujourd’hui, d’en rendre compte dans la totalité alors que la plupart des travaux sont enfin accessibles. L’œuvre plastique […]
Regeneration (1915). Melodramma sociale di ambientazione gangsteristica. È il programma walshiano: reietto semianalfabeta conquista il cuore della fanciulla dall’animo nobile, respingendo nell’abiezione il procuratore distrettuale, vanesio e risentito, prototipo del detestato maestro di cerimonie. Saggio griffithiano di montaggio parallelo e alternato, con uno stupefacente uso della mdp. The Thief of Bagdad (1924). Avventura fantastica con […]
Dès son premier film, Titicut Follies, Frederick Wiseman fixe, une fois pour toutes, une méthode et un protocole qu’il va garder tout au long de sa carrière. Le cinéaste explique : Avant le tournage, je n’ai aucune idée des événements, des thèmes, des concepts ou du point de vue du film. J’essaye de filmer des séquences […]
Vingt-six années et vingt-quatre longs métrages séparent High School (1968, 75 min.), le deuxième film de Frederick Wiseman et son premier film diffusé par la télévision publique, de High School II (1994, 220 min.). Ces deux documentaires font partie d’un corpus consacré à l’éducation américaine, du collège et du lycée à l’université (At Berkeley, 2013), […]
Ébranler le monde figuratif, cela revientà mettre en question les garanties de l’existence.i Qui découvre le cinéma de Frederick Wiseman ne peut qu’être frappé par la manière dont le cinéaste s’efface devant le réel qu’il filme et parvient à ce que Barthes nommait, dans Le degré zéro de l’écriture, une « écriture blancheii », à savoir un […]
« Je ne demanderais jamais à quelqu’un d’arrêter de parler, de marcher, de crier pour des besoins de continuité qui ne concernent que moi. C’est à nous de nous adapter. Toute la ‘reconstitution’ dramatique vient ensuite, avec le montage ». Frederick Wiseman, propos recueillis à Paris le 28 octobre 1999 par Olivier Joyard, Cahiers du Cinéma, n° […]
Les documentaires de Frederick Wiseman sont à la fois des documents sociologiques et des expériences artistiques, traduisant une perception sensible du monde qui met en relief les relations de pouvoir entre ses différents acteurs. Le réalisateur explique que ses films sont des « fictions réalistes » malgré une technique d’investigation comparable à celle des enquêtes de terrain […]
In 1835, Alexis de Tocqueville famously observed that social mobility and the lack of a true aristocracy in America broke the social chain of being that had characterized European society and freed the individual “links.” He found democracy therefore paradoxical and prone to instability, with the individual subsequently rendered “puny” even as he or she […]
Forte d’une constance et d’une rigueur sans commune mesure, l’œuvre de Frederick Wiseman s’enrichit en moyenne d’un nouveau film tous les deux ans depuis plus de cinquante ans (à l’heure où nous écrivons ces lignes, il a signé quarante-trois longs métrages). De Titicut Follies (1967) à City Hall (2020), le cinéma de Wiseman n’a donc […]
Pour visionner le film : http://derives.tv/monodrame-de-lindependance/ En préambule Sinuosités d’un itinéraire de Recherche Il s’agira dans cette introduction de rendre compte de l’itinéraire d’une recherche doctorale en Études Cinématographiques qui a fini par épouser la forme d’une Recherche-Création dont le point de départ est un film Monodrame de l’Indépendance. La recherche a pour sujet les mises […]
Pour télécharger la version PDF de l’article : https://drive.google.com/file/d/1CVk-wPridlzmOv1h5hvxMYQg1OP-ZWrb/view?usp=sharing Introduction Jocelyne Saab est née au Liban en 1948, l’année de la Nakba. Monica Maurer est née à Munich en Allemagne et vit actuellement à Rome. La première est devenue reporter de guerre en 1973 pour France 3 ; elle a rencontré Kadhafi en Libye, a couvert […]
Partie 1. Les principes de l’ « entre » La collection de films documentaires « Il se peut que la beauté ait renforcé notre résolution » veut rendre hommage aux cinéastes connus et inconnus, grands inventeurs de formes filmiques, qui ont participé aux luttes de résistance et de libération tout au long du XXe siècle et en ce début de […]
Nous sommes trois cinéastes, trois chercheuses, nous nous sommes rencontrées dans le milieu des laboratoires de cinéma argentique (Atelier MTK à Grenoble, l’Abominable à Paris) et dans des salles de diffusion alternative (le 102 à Grenoble1). Chacune poursuit un parcours qui mélange programmation, création, enseignement et écriture. L’invitation à partager un portrait de ce que […]
Derives.tv : bribes de choses qui me sont arrivées grâce à ce site, en sa compagnie. Je me souviens d’avoir lu un texte sur l’écriture documentaire, lorsque je tentais d’étudier précisément ces questions pour une thèse universitaire. J’ai pu visionner à nouveau les films d’appunti de Pier Paolo Pasolini1 – plutôt méconnus – dont j’avais besoin pour écrire […]
J’écris ces mots depuis une chambre au troisième étage d’un immeuble du quartier de Belsunce à Marseille. Le tic tac d’un réveil rythme le temps. Je fais face à une photographie du cinéaste Robert Kramer. Au dos de cette photographie, il est écrit : « 22 juin 1939 New York City – 10 novembre 1999 Rouen ». Puis en […]
Bar – Librairie Pallotta, Rome septembre 2015 En juin 2015, une revue m’a demandé un article pour un numéro spécial consacré au quarantième anniversaire de la mort de Pasolini. Je vivais à Rome, j’ai décidé d’aller à la rencontre de quelques personnes qui l’avaient bien connu. Je n’écrirai finalement rien, tant la célébration éditoriale et […]
LFU has often been a wild bunch. We have always been borderline, in–between, trans-fugitive. We have always liked to cross borders and engage crossbreeding, like Donna Haraway’s coyote. Disrupting the rules of the academic game by opening the window to let in the warm and muddy wind of cinephilia. And, at the same time, we […]
The previous issue of La Furia Umana published the first part of my article “Woman’s Art and Ecological Aesthetics: The Way Forward.” In that part of my extended essay, I showed how Kenneth Rexroth’s encounter with Chinese poetry led him to a hierophantic conception of concrete reality. This resulted in his repudiating Anglo-Modernist beliefs about […]
Marx? Lenin? Mao o, meglio, Debord? No, per cominciare l’attraversamento degli anni più politici di Jean-Luc Godard cominciamo da Los Angeles e poi dall’osservazione di un filmmaker sperimentale americano raramente associato alla militanza politica, Paul Sharits. In una straordinaria conversazione su cinema e politica con Samuel Fuller, Peter Bogdanovich, Roger Corman e King Vidor, avvenuta […]
1. John Di Stefano … what are some influences that would underpin our collaborative project on Pasolini? Cathy Lee Crane … I saw this incredible video called Anna (1975)[i] in Montréal at the Festival du Nouveau Cinéma when my film Pasolini’s Last Words (2012)[ii] was showing in 2012. It was a work shot with an […]
« Brasília fica à beira » a écrit Clarice Lispector en 1970 dans sa chronique pour le Jornal do Brasil intitulée « Nos primeiros começos deBrasília », soit, en français « Les débuts de Brasília ». « Brasília fica à beira ». « Brasília se trouve sur la rive », dit la traduction de Jacques et Teresa Thériot.i« Brasília reste au bord », pourrions-nous aussi entendre. Quelle que soit […]
It is the time of fire. And Kamñaii wants to expand its blaze. The fire of Kamña is gunpowder, flame and fuel for an unbound fire that scorches the earth, that drowns villages, that decimates people. Kamña’s insatiable thirst still lusts to carve out deserts. Kamña wants meat, lot’s of it, red and bloody, sacrificing hordes […]
Un sentir es el del sintiente, pero otro es el del sentidor. João Guimarães Rosa, Grande Sertão: Veredas1 Cincelado a lo largo de una docena de cortos y mediometrajes, el cine de Ana Vaz combina la experimentación formal —un lenguaje singular, esculpido al margen del canon y en diálogo constante con las formas visuales de los modernismos— con una reflexión acerca de […]
I. Perplejidad Este escrito es el registro de una experiencia de lectura compartida. Un ejercicio de explicitación de algunas de las preguntas que formulé en “portuñol salvaje” durante la conversación virtual que sostuvimos en el espacio que llamamos “Cosmoestéticas del sur” mientras cumplíamos los variados requisitos de aislamiento físico entre 2020 y 2021. Preguntas situadas, formuladas […]
La relación de los pueblos originarios con las plantas de poder ha sido objeto de estudio antropológicos y etnobotánicos prolíficos, y han sido atestiguadas en todo el mundo. En general, las ciencias antropológicas han considerado a las plantas, y sobre todo a las que tienen efectos psicotrópicos, como dispositivos de mediación entre los humanos y […]
Inicialmente gostaria de dizer que essas considerações advêm das reuniões da Rede Internacional de Grupos de Pesquisa “Cosmoestéticas do Sul” que, após reunir-se ao longo de mais de um ano, organizou uma Jornada sobre a obra estudada: A queda do céu. Palavras de um xamã yanomami, de Davi Kopenawa e Bruce Albert. A leitura, estudo […]
When we started collectively reading[1] The falling sky: Words of a Yanomami shaman, by Davi Kopenawa and Bruce Albert[2], in the context of the research network “Cosmoaesthetics of the South”, I was coming from dedicating the last years to develop the hypothesis of cinema as a footprint -trace, recreation- of the ritual crossing of worlds. […]
Quando começámos a ler colectivamente[1] A queda do céu. Palavras de um xamã yanomami, de Davi Kopenawa e Bruce Albert[2], no contexto da rede de investigação “Cosmoestéticas do Sul”, vinha de dedicar os últimos anos a desenvolver a hipótese do cinema como pegada -traço, recriação- da travessia ritual de mundos. Apesar da resistência, foi difícil […]
A publicação, primeiramente em francês em 2010 e depois no Brasil no ano de 2015, de A queda do céu. Palavras de um xamã yanomami de Davi Kopenawa e Bruce Albert, constitui um evento que certamente ainda levará tempo para que se dimensione o tamanho de sua proporção. Ciente da importância do livro, e valendo-se […]
I A queda. Lo que queda. Empiezo con ese juego de confundir un poco los términos para intentar exponer unas ideas que fueron quedando (también, por qué no, de-cantando) a partir de la lectura y relectura de A queda do céu. Palavras de un xamã yanomami de Davi Kopenawa e Bruce Albert.[1] Este juego de […]
Los debates contemporáneos en torno a la crisis climática señalan a menudo a los pueblos originarios como quienes podrían jugar el complejo papel de guardianes de un planeta progresivamente arruinado para la vida humana, como efecto necesario de diversos procesos de desarrollo y modernización. Sin embargo, y como bien señalan Déborah Danowski y Eduardo Viveiros […]
I begin this article with a warning: it is necessary to say that I am not an expert on Yanomami people, but I have researched, over the last few years, the relation between photography, drawing and image in anthropology[1]. This research affords me an unsuspecting dialogue on the drawings of The Falling Sky, the Yanomami […]
If I have learned something in studying the economy, it is that the economy has a history. It has not always been, meant nor functioned in the way, with the methods or with the intentions we associate with it today. Even if presenting certain economic realities and protocols as undeniable self evidences tries to tell […]
“Everything that can be counted does not necessarily count; everything that counts cannot necessarily be counted.” This statement, an internet search shows, is often attributed to Albert Einstein. And it would be a delight for this essay if it were true, for we could nicely weave into our analysis of ‘what counts’ a discussion of […]
This is an invitation to understand our economy as a re-designable communication medium and organization system, where our exchanges are not only material, but also informational. An invitation to enter a practical conversation on the reconfiguration of the system we share and rely upon to collectively coordinate, govern and empower each other to transform and […]
Economic Media: In a present built out of the capture of nearly all revolutionary expression by a computational media system, this capture and consequent foreclosure of revolutionary becoming is a central feature of computational racial capitalism. Aspiration and indeed the struggle for survival becomes a means of production. Thus it becomes necessary to intervene in […]
Economic media already exists. You’re using it right now. You can receive a message (this text), and, if you’re on a computer (and even if you are not), you can transmit it, annotate it, edit it, etc. You can operate with and on the text or pixels denoting the semiotic referents of the message to […]
“Questo era il più importante nell’essere là: non aver finito il mio viaggio; anzi, forse, averlo appena cominciato” Elio Vittorini “To be less solid” Jane Bennett “Problema è una parola interessante. Una delle sue varianti inglesi – trouble – rivela dei legami particolari: deriva da troubler, un verbo francese del tredicesimo secolo che significa ‘rimescolare’, […]
Quello che mi propongo in questo contributo è di avvicinare percorsi di ricerca considerati spesso estranei tra loro o comunque assai distanti. Si tratta di giocare, con un occhio di riguardo a ciò che appare “nostro”, sul tavolo disegnato da processi di scorrimento di temi, concetti, figure che riguardano ambiti di riflessione – in particolare […]
L’obiettivo è generare parentele – fare kin – attraverso delle connessioni inventive. – Donna Haraway, Chthulucene – Sappiamo quello che siamo ma non sappiamo quello che possiamo essere – Ofelia, Amleto (IV.5, vv. 43-44) – 1. Il gesto è la parola. Le suture elementari della parentela (kin, kind) Scrive Donna Haraway in Chthulucene: Il mio intento è far sì che il […]
Dans la lignée de ses précédents travaux, Donna Haraway propose, avec Staying with the Trouble, Making Kin in the Chthulucene[1], une réflexion singulière qui se tient à la croisée des sciences du vivant, de la philosophie, de l’anthropologie et des théories féministes. Investissant les récents développements de la biologie de l’évolution, notamment la notion de symbiogenèse[2], […]
Donna Haraway’s case for staying with the trouble is upheld by an ethos of scientific and literary care. The “trouble,” as such, is both a consciousness and a praxis—a way of thinking in acknowledgment of environmental catastrophe and an imperative to trouble thinking itself. Yet this ethos, by which Haraway locates a common creativity across the scientific and […]
ON PALESTINE
Intersectionality and Peace
Dear Elena, thank you so much for joining us in this special issue on Donna Haraway’s notion of “staying with the trouble”. You are an Italian artist, and your creative activity is geared towards interacting with specific territories and communities. For one of your most recent projects, for which you have won the prestigious funding […]
Liminaire Le film qui nous occupe actuellement se situe à Melilla. Melilla (Mlilya en arabe), et sa ville « sœur » Ceuta (ou Sebta en arabe), sont des enclaves espagnoles situées en territoire marocain. Elles présentent la particularité d’être à la fois des frontières espagnoles, mais aussi des frontières européennes sur le continent Africain. Ces villes sont des « anomalies » géographiques : en […]
Invoking la Malinche is the best way to speak of the end. Franco “Bifo” Berardi The image above, (fig.1) an oil painting by Mexican painter Antonio Ruiz “el Corcito,” from 1939, shows an indigenous woman lying in an voluptuous bed of blankets, from which a Spanish colonial city erupts tremulously in the slopes of a mountain. […]
An installation-performance thought and made with young students (Liceo Artistico “Paolo Carcano”, Como), about the crisis that threatens the biosphere, the pulsating swarm, the humus that we ourselves are together, with all that is nonhuman. The Capitalocene brings us to the brink of the collapse. This project is an answer, a reponse-ability. This is the […]
LFU is 40! This adventure has started in 2009. Meanwhile the web keeped on floating, there has been a multiplication of journals, blogs, etc., mainstream, radicals, cozy, friendly, that have become source of profits too. LFU had changes and crisis (and malware attack too), someone left, someone is still standing in the middle of waves. […]
Japan, 2019, 120mm color and bw film Part of Transient Archaeologies, 1-6 (2005-2022) This ongoing analogue body of work derives from the various cities I have lived in, worked, travelled, and filmed. The series documents histories and systems made visible through architecture and space, often times utilizing public space as a ground for interaction, other […]
Maximum Umbra is an alternate account of the solar eclipse in 2017. Images and sounds recorded at this event conjure an unexpected celestial horror. Kelly Sears
Postcolonial perspectives invite us to think of cultures as transnational processes made up of migrations, diasporas, exiles, resettlements and networks and to think of cultural identities, after all, as also shown by Cultural Studies, and in particular Stuart Hall, as hybrids, or as Bruno Latour would say collectives: they are assemblages. Perhaps a shocking or […]
“—how to revolt? How to matter and not just want to matter?” Donna Haraway 2016: 47[1] Sometimes I feel as if I were a part of the Spider Monster, the latest villain from the series Stranger Things . This disarticulated, enormous, vicious, repugnant creature — designed by the Montréal-based visual effect company Rodeo FX[2] — perfectly meets […]
To “quote” Nietzsche, we do not proceed with a hammer, but rather with a very fine file – later Deleuze would echo this sentiment. Since its “foundation” (2009), this journal has sought to undo that body of work we call “film criticism” like some sort of separate genre. What does such a procedure entail? Opening […]